21 mai 2014

La légende de Hawkmoon, Le joyau noir - Michaël Moorcock

Éditeur : Presses Pocket (Science-Fiction)
Date de sortie : 1988

Résumé :
Une nuit d'horreur s'abat sur Köln. Les armées du Ténébreux Empire viennent de s'emparer de la ville. Les petits garçons sont crucifiés, les petites filles pendues. On force les gens, pour sauver leur vie, à se livrer en public à des exhibitions infâmes Ils deviennent cadavres ou soldats. De toute façon, ils obéiront à la sinistre devise : " Mort à la vie. " Dorian Hawkmoon reste prostré dans sa prison. Après tout ce qu'il a enduré, il n'éprouve plus aucune émotion. Il a oublié le supplice infligé à son père, le vieux duc de Köln Une partie de son esprit est morte. Il ne désire plus rien. Alors le noir baron Meliadus, hiérarque de l'Empire, trouve un moyen de le manipuler quand même. Une machine le caresse, le pénètre, il soupire. Un objet s'incruste dans son front : le joyau Noir, souple comme la chair, irradiant une chaleur anormale. C'est une torture inédite, un piège incroyablement pervers, une malédiction inconnue qui désormais le poursuit. Jusqu'à sa mort ?


Mon avis :
Dans ce premier tome, le lecteur fait connaissance avec Dorian Hawkmoon, duc de Köln, qui en essayant de s'opposer aux armées de l'empire de Grandbretanne est fait prisonnier et ramené par le baron Méliadus dans les geôles de Londra. Alors que la survie de Dorian semble quelque peu compromise, le baron échafaude un plan visant à enlever la femme dont il est épris, Ysselda, et ainsi à profiter des connaissances militaires de son père le comte Airain. Le prisonnier va donc être mis à contribution pour exécuter ce plan, et pour garantir sa loyauté, Méliadus fait insérer sur son front une étrange pierre.
Moorcock nous décrit ici un monde envahi par la Grandbretanne, nation perverse et cruelle gouvernée par un étrange empereur, et à laquelle personne n'ose se confronter. Cet Empire Ténébreux riche de magie et de technologie fait régner la terreur et n'a pour but que l'expansion et la domination. Des héros vont pourtant se dresser contre lui dans le but de rétablir la balance.
Plus de dix ans que je n'avais pas lu de Moorcock, et je me souviens que son écriture, pourtant agréable, me laissait un sentiment bizarre, trop d'emphase, trop de descriptions qui me semblaient inutiles. Erekosë m'avait tapé sur les nerfs alors que j'étais partie de mon plein gré sur les routes avec Corum. Je dois dire que je retrouve l'incarnation du Champion Eternel, ici Dorian Hawkmoon, avec une certaine joie et je redécouvre l'œuvre de Moorcock. Sans que ce livre soit un chef-d'œuvre, il fait partie pour moi des classiques de la SF avec un univers riche et des personnages attachants.

Les voies d'Anubis - Tim Powers

Éditeur : J'ai Lu (Science-Fiction)
Date de sortie : 2003

Résumé :
Lorsque le professeur Brendan Doyle accepte de donner une conférence sur le poète anglais Coleridge, il est loin d'imaginer qu'il ne va pas tarder à le rencontrer en personne... en 1810 ! Car après avoir accepté l'offre d'un millionnaire ayant percé les mystères du voyage dans le temps, le voilà plongé dans une aventure rocambolesque traversant un Londres peuplé de bohémiens, de mendiants douteux et de sorciers terrifiants, tel ce clown macabre qui règne sur le monde souterrain. Et pour couronner le tout, Doyle ne peut revenir à son époque, à moins de déjouer les plans malfaisants des mages égyptiens qui veulent ramener leurs anciens dieux à la vie. Mais osera-t-il prendre le risque de changer le cours de l'Histoire ? 


Mon avis :
Un livre extrêmement dense au niveau de l'intrigue, beaucoup d'allers et retours dans le temps, de personnages, et il est parfois difficile de s'y retrouver parmi toutes les péripéties. En effet, Brendan Doyle, qui vient de l'année 1983, est engagé par un milliardaire, M. Darrow, en tant que spécialiste de la période et accompagnateur pour un voyage dans le Londres de 1810. Mais au cours de cette nuit, Doyle se fait kidnapper par le Dr Romany, Ka du sorcier Romanelli, lui-même serviteur d'un obscur maître issu de l'ancienne Egypte.
Il se retrouve alors ligoté et torturé, le Dr Romany essayant d'en savoir plus sur la brèche temporelle empruntée, et les connaissances de notre infortuné héros en matière de sorcellerie. Mais Brendan Doyle arrive à s'échapper, bien trop tard pour retrouver ses compagnons et revenir dans son présent. Il va ainsi faire la douloureuse expérience de la survie dans ce Londres qui lui est inconnu, sans argent et sans amis. Avec à ses trousses toute une cohorte de personnages tous plus dangereux les uns que les autres et pour seul espoir de retour un certain William Ashbless, poète dont il est le biographe.
Un très bon livre plein de rebondissements et d'actions, qui fourmille d'événements et de personnages tous reliés les uns aux autres, et il faut parfois s'accrocher pour saisir toute la trame de l'histoire. L'auteur nous livre un roman bien ficelé, qui ne laisse que très peu de temps morts au lecteur, et qui le pousse à la réflexion tant les fils de l'histoire s'entremêlent pour former une oeuvre complexe. Ce livre m'a en fait donné l'impression d'avoir lu en même temps "American Gods" et "Neverwhere" de Neil Gaiman, avec une histoire encore plus tordue et réfléchie.
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